À ce jour, aucun pays dans le monde a construit une telle banque de données (nommée HBS memorial). Seule la Fédération de Russie l'a réalisée.
La mise en œuvre d'un tel projet nécessite la construction d'une chaîne en plusieurs étapes pour collecter, vérifier, la numérisation des tableaux sur papier, dans les millions de feuilles, chargement des données dans un moteur de recherche puissant, offrant un accès global multi-utilisateurs aux documents.
Toutes les personnes impliquées dans l'histoire de ses personnes se sentent une responsabilité particulière du fait que le destin d'un guerrier n'est jamais l'oubli et l'ingratitude.
Etrangement, il a fallu beaucoup de temps pour réelment penser à cela.
La banque de données généralisée, le HBS « Memorial », a été créé à l'initiative du ministère de la Défense Fédération de Russie en 2007.
À l'heure actuelle (en sept 2017), le HBS « Memorial » contient près de 17 millions de copies numériques des pertes et 20 millions d'entrées enregistrées de la pertes de l'Armée rouge dans la Seconde Guerre mondiale. L'enterrement (officiel) donne la place de plus de 5 millions de soldats et aussi d'officiers. La numérisation des listes des dépôt de blessures concerne aussi les unités médicales et les hôpitaux de campagne. De plus ~million de soldats des camps nazis sont dans la banque de donnée. Mais d'après les données allemandes les captifs étaient de l'ordre de 5 millions de citoyens soviétiques. Ainsi plus de 4 millions de noms sont actuellement oubliés et effacés de l'histoire.
Dans le livre de la mémoire dans la région de Volgograd est enregistré ~200 000 noms des morts et des disparus (et lieux de sépulture et autres informations).
http://www.stalingrad-battle.ru/
http://obd-memorial.ru/html/index.html
Stalingrad
L'ensemble de ces combats (dans et hors de la ville) ont coûté la vie
- à plus de 800 000 soviétiques (civils et combattants),
- à 400 000 militaires allemands, roumains, italiens, hongrois et croates.
L'intervention des avions sur la ville de Stalingrad commence
le 23 août 1942, jour où les Allemands atteignent la ville au nord, par un raid de terreur visant la population civile. C'est le bombardement de ce type le plus massif sur le front de l'Est. La Luftwaffe totalise 1 600 sorties et
1 000 t de bombes larguées dans la journée en soutien des troupes au sol, jusqu'à un dernier raid, qui lui vise Stalingrad alors que « dans la ville il n'y avait presque pas de troupes ».
Fin septembre 1942, une partie de la ville est conquise (le sud et le centre). Stalingrad ne représente plus un objectif militaire pour les Allemands.
Mais la prise de la ville ayant été utilisée par la propagande et la com, elle devient un objectif symbolique.
Hitler décida de saisir "la ville de Staline" à tout prix.
le parallèle avec la campagne de Russie de 1812
Etrangement il faut souligner le parallèle avec la campagne de Russie de 1812 contre la Grande Armée "républicaine" de Napoléon connue en Russie sous le nom de « guerre patriotique » (de l'époque du tsar Alexandre 1er).
La Grande Armée est forte de 680 000 hommes, dont 450 000 franchissent le Niémen.
Face à une armée impériale russe inférieure en nombre (au début de l’invasion mais plus importante à la fin), l’avantage est aux forces napoléoniennes. Un empire contre un empire avec tant de nationalités...
Le prince russe Mikhaïl Koutouzov, général en chef, encourage à mener une contre-offensive avec la stratégie du harcèlement de la Grande Armée par la terre brûlée et par tous les moyens en évitant les grands combats et surtout lors de la retraite française.
La Grande Armée se compose de 450 000 Français avec en plus du corps d’armée autrichien détaché sous les ordres de Schwarzenberg, on compte environ 95 000 Polonais, 90 000 Allemands (24 000 Bavarois, 20 000 Saxons, 20 000 Prussiens, 17 000 Westphaliens et quelques milliers d’hommes venus de plus petits États rhénans), 25 000 Italiens, 12 000 Suisses, 4 800 Espagnols, 3 500 Croates et 2 000 Portugais...
Les neuf dixièmes de la ville sainte, Moscou, sera détruite par les russes eux-mêmes du 2 au 6 septembre 1812. Le 18 octobre 1812, la terrible retraite commence.
L’armée arriva le 25 novembre sur la Bérézina.
Contrairement aux croyances populaires, la bataille de la Bérézina fut une victoire militaire pour Napoléon.
La traversée de la rivière Bérézina amène une victoire tactique pour Napoléon quand Koutouzov, décidant que le temps est enfin venu pour une bataille rangée, attaque la partie de l’armée française restée du mauvais côté de la rivière. Les Russes ayant été repoussés, tous les Français en arme peuvent franchir les ponts. Seuls restent de l’autre côté les malades, les blessés et les déserteurs ; ceux-là même qui, par abattement et désespoir, ont refusé de passer les ponts durant la nuit précédant la bataille et qui ensuite se sont bousculés dans une cohue indescriptible au dernier moment d’où l’expression « c’est la Bérézina ».
Même si Napoléon n'a pas perdu de grandes batailles ni cette guerre en se rendant. Il a échoué dans la conquête pérenne de Moscou.
200 000 morts pour chacun des empires.
Les morts de Stalingrad
Stalingrad 1942 ressemble à Moscou de 1812 sur l'importance d'une ville presque conquise mais non réelment soumise. Mais Hitler perd la bataille. Le maréchal Paulus, commandant de cette armée allemande, capitule et 100 000 soldats allemands sont faits prisonniers le 2 février 1943 y compris le maréchal. Mais Hitler n'a pas encore perdu la guerre.
Cette bataille ressemble plus à une guerre de tranchée comme en 1914/1918 avec un front tout en longueur d'une cinquantaine de kilomètres du nord au sud et quelques km de large au sein d'une ville.